[Action Territo] initiative en école élémentaire "des images que l'on ne devrait pas voir" !

par Est Républicain

C’est l’une des grandes actions de la coordination lunévilloise enfance famille : grandir en santé avec les écrans.
Avec l'aimable autorisationde :© L'Est Républicain, VENDREDI 23 février 2018/ Lunéville et sa région - Droits de reproduction et de diffusion réservés
A l’école René-Haby, les élèves de Stéphanette Bourgatte, de Michèle Elfassy et de Magali Degraeve, en classes de CE1, UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) et ULIS, viennent de bénéficier de séances sur ce thème. Une demande qui émanait notamment d’une enseignante, inquiète de voir ses élèves de 7 ans perdre en motricité fine et avoir ainsi des difficultés à découper, colorier… Des élèves qui bricolent, dessinent, de moins en moins, pris par leurs écrans qu’ils soient de télévision, ordinateur ou console de jeux...,

Dans le cadre de l’école du consommateur itinérante, Marion Rolin, conseillère du centre technique régional de la consommation, a, avec sa collègue Nehad Massoud, amené les écoliers à parler de leur quotidien avec les écrans. « Les images de jeux vidéos violents que vous voyez, c’est dangereux pour vous : cela peut vous donner envie de faire des choses que vous n’avez pas le droit de faire comme utiliser une arme pour tuer quelqu’un », note la professionnelle. Elle leur précise : « Sur internet, à la télévision, il y a des choses que vous voyez et que vous ne devriez pas voir. A la télévision, elles sont indiquées par un petit symbole sur un côté de l’écran. » « Moi, je suis trop petit pour des choses mais j’arrive à les utiliser », annonce un des garçons. « Mais les images peuvent nous faire peur sans que l’on s’en rende compte », lui explique Marion Rolin, prenant pour exemple les films d’horreur : « Je suis grande. Mais j’ai des cauchemars après avoir vu certaines scènes : on ne peut pas maîtriser ses rêves.

Un jeu ou des photos pour aider à s’exprimer
A l’aide de photos, elle amène les enfants à s’exprimer sur deux amis qui jouent dos à dos chacun sur une console de jeux vidéo portable. « On est à côté et on ne se parle plus. Si on passe tout le temps sur des écrans, on ne se fait plus de copains. »
Le côté répercussion sur la santé a été évoqué : les yeux, l’alimentation déséquilibrée, le stress, la fatigue, les problèmes de concentration…
Autre approche avec Lucie Didier, conseillère en économie sociale et familiale du conseil départemental et Alice, une stagiaire : amener les enfants par le biais d’un jeu à exprimer tous les loisirs qu’ils peuvent exercer en dehors de la TV, de l’ordinateur et de la console de jeux. « On voit de plus en plus d’enfants qui, s’ils sont punis de jeux vidéos ou de télévision, ne savent plus du tout quoi faire », constate Lucie Didier. Un jeu qui peut être proposé dans d’autres écoles et groupe.
C.S.-C.

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