Source : VousNousIls

Membres à part entière de la communauté éducative1, les parents ont, en matière d’accompagnement et de transmission scolaire, un rôle particulier à jouer. Redéfinie l’été dernier par un décret2, cette participation active s’appuie notamment sur une revalorisation des actions des associations de parents d’élèves.

Mise à disposition de boîtes aux lettres et de panneaux d’affichage3, accès à la liste des parents d’élèves, autorisation de diffuser et de distribuer des documents dans le cadre scolaire4… Les droits désormais reconnus aux associations de parents d’élèves, grâce au décret du 28 juillet 2006, officialisent l’accès de ces dernières à un ensemble de moyens matériels d’action. Ces facilités de communication sont attribuées aux associations définies comme "regroupant exclusivement des parents d’élèves, auxquels sont assimilées les personnes ayant la responsabilité légale d’un ou plusieurs élèves, et ayant pour objet la défense des intérêts moraux et matériels communs aux parents d’élèves". Ainsi différentes catégories d’organisations, y compris celles ne possédant pas d’élus dans les instances de l’établissement,5 sont concernées. A savoir : les associations représentées au conseil d'école ou au conseil d'administration des EPLE, les associations représentées dans les conseils académiques (CAEN) ou dans les conseils départementaux de l'éducation nationale (CDEN) et les fédérations représentées au Conseil supérieur de l'éducation (CSE).

 Favoriser la coéducation......
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 "En reconnaissant officiellement le droit d’expression des associations de parents d’élèves et des fédérations, cette réglementation a le mérite de contribuer à l’harmonisation d’un certain nombre de pratiques", commente Faride Hamana, président de la FCPE  et secrétaire général du centre européen des parents d’élèves de l’école publique (CEPEP). "Informer et former l’ensemble des parents d’élèves sur le fonctionnement réel d’une école, d’un établissement, de l’institution, sur leurs droits et sur ceux de leurs enfants est l’une des missions essentielles des associations. C’est pourquoi elles ont un rôle capital à jouer dès la maternelle. Certes, elles permettent de financer des sorties scolaires et d’améliorer le quotidien des élèves6, d’aider au fonctionnement matériel des collèges et des lycées7, mais aussi et surtout, de mener une réflexion approfondie sur l’enfant et le système éducatif". Apprentissage de la lecture, nutrition, sommeil, devoirs à la maison, rythme scolaire, procédures d’orientation, filières, coût de la scolarité... Pour Faride Hamana, les thèmes nécessitant d’être débattus et commentés dans les écoles, les collèges et les lycées en présence des parents ne manquent pas. "Les associations doivent pouvoir intervenir dans une double dimension individuelle et collective et agir en faveur d’une réelle coéducation partagée entre les familles et l’école".

 Collective, pas politique

 "Nous ne sommes pas là pour expliquer aux parents ce que l’éducation nationale va, ou doit, apprendre aux enfants mais pour rappeler aux personnels de l’institution qu’ils se doivent d’informer les familles !", souligne de son côté Jean-François Le Helloco, vice-président de la PEEP. "Avec ce décret, nous pouvons désormais remplir plus largement notre rôle de médiateur et défendre les intérêts des enfants au sein du monde éducatif à plus grande échelle". Les associations de parents d’élèves peuvent ainsi être conduites à participer aux commissions d’appel et d’affectation, aux commissions académiques de discipline etc. "Le contact des familles avec l’école évolue au fil de la scolarité : en maternelle, on parle avec la maîtresse, au lycée, on regarde les notes", schématise sciemment Jean-François Le Helloco. Et de conclure : "Pour savoir, pour se faire entendre, il est important que les parents (en difficulté avec leurs enfants ou non) sachent qu’ils peuvent à tout moment faire appel aux associations qui, à l’image de la PEEP, œuvrent dans le cadre d’une fédération d’idées et dans une totale indépendance politique, syndicale et religieuse"

Marie-Laure Maisonneuve

 

(1) Article L 111-4 du code de l’éducation

(2) Décret n° 2006-935 du 28 juillet 2006 relatif aux parents d’élèves, aux associations de parents d’élèves et aux représentants des parents d’élèves et circulaire n° 2006-137 du 25-8-2006 sur le rôle et la place des parents à l’école, voir le B.O. n°31 du 31 août 2006

(3) Dans un lieu "accessible aux parents", article D. 111-8. du décret

(4) "les documents remis par les associations sont distribués aux élèves pour être donnés à leurs parents au fur et à mesure de leur remise", article D. 111-9 du décret

(5) Les associations familiales, amicales municipales et groupements de parents non constitués en association ne peuvent pas prétendre à ces droits.

(6) En collectant des fonds par le biais d’activités présentant un intérêt particulier pour les élèves et leurs familles : kermesses, lotos, bourses aux vêtements…

(7) Les associations peuvent organiser certains services comme des prêts et bourses de livres ou de fournitures…

Faites suivre !