Il faut tout un village pour élever un enfant", c'est par cette métaphore que le poète québécois Carl Lacharité a commenté le rapport d'analyse présentée aux Assises Nationales de la protection de l'Enfance,  concernant l'affaire de la petite Marina, décédée en août 2009, suite aux maltraitances qu'elle a subi de la part de ses parents (.

 «c'est tout le village qui est concerné pour élever un enfant». Et ce village c'est nous tous, familiers, professionnels, voisins...!...,

(...) On rencontre chez les travailleurs sociaux comme chez d'autres professionnels de la justice, de l'école, de la santé, certains qui ne sont pas enclins, spontanément, à bouleverser leurs pratiques voire les «certitudes théoriques... et des habitudes bien installées». Les résistances, le burn-out, la violence et la souffrance qui les confrontent chaque jour, provoquent des attitudes moins engagées, donnant aux pourfendeurs de l'action sociale des arguments pour condamner des dysfonctionnements. Les sections syndicales, participant parfois davantage à la défense de la corporation qu'à la nécessaire interrogation et évolution des approches et des pratiques.
L'histoire de Marina soulève le questionnement légitime de chaque professionnel concerné mais aussi de tous les citoyens. Comment peut-on comprendre au delà de l'horreur des actes, de la pathologie des parents criminels, que les dispositifs de protection mis en place dysfonctionnent ou en tout cas ne soient pas suffisamment opérants pour empêcher que des situations limite se produisent, tout en sachant qu'il n'existe nulle part un risque zéro quand les rapports humains sont en jeu
(...) L'article

Faites suivre !