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« Le temps des fêtes est passé. Les vacances touchent à leur fin. Entre les visites familiales, les déplacements, les veillées de réveillon et les plaisirs culinaires, l'hygiène de vie des enfants a été perturbée, tant qualitativement que quantitativement : on a veillé plus tard, on s'est réveillé à heures irrégulières, l'alimentation a été plutôt riche en sucres, les rythmes de vie sont complètement désordonnés... », explique Nathalie Rocailleux.

Une trêve bonne pour le moral

« Cette perturbation marque une trêve avec l'ordre, ce qui est excellent pour le moral. Elle marque le temps des réjouissances communes et des plaisirs partagés. Elle n'est donc pas néfaste, dès lors qu'elle se termine avec les fêtes. »

Mais comment s'y prendre ?

Quelques règles simples à respecter peuvent suffire pour les plus jeunes (lire aussi ci-dessous pour les pré-ados et les ados) :

En premier lieu, la reprise des rythmes scolaires.

« Les enfants vont devoir reprendre l'école et le moins simple ne sera pas de leur faire oublier les plaisirs des jeux et des retrouvailles familiales mais de leur permettre dans un premier temps de reprendre des rythmes corrects qui respecteront leurs besoins afin qu'ils puissent se recentrer sur les apprentissages » indique la psychologue.

« Les rythmes de vie parlent inconsciemment aux enfants en leur permettant de distinguer le temps des vacances du temps scolaire, de marquer une frontière entre le temps du plaisir et celui du travail.

Cette « remise en rythme » permet de mobiliser la concentration de l'enfant sur une perspective d'apprentissage, tout comme la sonnerie et le rituel de la mise en rang marquent la fin de la récréation et le retour au calme.

« Ainsi, les plaisirs des jeux de noël devront être mis au second plan et réservés pour des temps différents de ceux des apprentissages. Il est nécessaire que l'enfant construise dès l'âge scolaire ce principe de réalité qui ne va pas sans frustration ni contrainte. C'est une partie essentielle de l'éducation »

La fin des vacances de Noël peut aussi marquer la perte de la proximité parentale pour les plus jeunes.

Faciliter la séparation

« Cette proximité retrouvée pendant ce temps de plaisir rappelle à l'enfant ses premières années de vie. Cette difficulté à se séparer se marque parfois par de petites régressions ou des changements d'humeur avant la fin des vacances. Il est essentiel d'« écouter » ces phénomènes attentivement afin d'accompagner l'enfant vers le dépassement de son angoisse de séparation et afin surtout, de ne pas la renforcer. Il est habile dans ce cas de pouvoir valoriser la reprise scolaire en évoquant avec l'enfant le plaisir de retrouver le groupe social des copains et copines et de la classe avec lesquels l'enfant pourra échanger sur les vacances passées, les jouets, les fêtes.

En bref, l'aider à imaginer les retrouvailles revalorisera sa capacité à se lier avec les autres et l'aidera à le concevoir comme force et source de plaisirs. En parler avec lui juste avant la reprise lui permettra de s'approprier la nouvelle séparation avec le milieu familial et les retrouvailles avec le milieu social. Il saura alors bientôt le faire tout seul. »

cblanchard@nicematin.fr

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