PARIS, 12 mai 2011 (AFP) - L'Education nationale a recensé entre juin 2010 et mars 2011 180.000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme qui sont des "perdus de vue", et pour lesquels des "plates-formes de coordination" installées dans toute la France vont tenter de trouver une formation...,
Le ministre Luc Chatel, accompagné de la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse Jeannette Bougrab, devait visiter jeudi après-midi à Chateauroux une de ces plates-formes qui, sous la direction des préfets, réunissent responsables de l'Education nationale, de l'apprentissage, de l'emploi et des collectivités,
Pour l'Education nationale, entre juin 2010 et mars 2011, 254.000 jeunes de plus de 16 ans ont été déscolarisés, dont 72.000 sont suivis par les missions locales de l'emploi, si bien qu'environ 180.000 peuvent être considérés comme des "perdus de vue" sans diplôme, selon un communiqué diffusé jeudi.
Mi-avril, M. Chatel avait déjà donné un chiffre de 166.000 "perdus de vue", mais pour la période allant de juin à septembre 2010.
Le décrochage concerne aussi bien les filles (47%) que les garçons (53%) et la tranche d'âge des 16-18 ans représente 56,7% des abandons, précise le ministère.
Ce repérage des "décrocheurs" a été d'abord rendu possible par la mise en place d'un système informatique de recensement. Ensuite, les plates-formes doivent permettre "une prise en charge rapide et adaptée" des décrocheurs repérés, en leur offrant un nouveau parcours de formation, notamment via les dispositifs de "seconde chance".
Parmi ces dispositifs figurent notamment les "écoles de la deuxième chance": elles ont accueilli plus de 8.000 jeunes sur 70 sites en 2010 et annoncent l'ouverture de 11.600 places pour 2012, selon un communiqué jeudi.
On sait que l'absence de tout diplôme entraîne de forts risques de chômage.
Chez les jeunes hommes actifs de 15-24 ans, près d'un sur quatre est actuellement au chômage.

 

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