Le président de la mission locale Jean-Luc Demange en arrivait très vite à ce qui allait être l’élément déclencheur de son « cri d’alarme », délivré lors de l’assemblée générale de la structure destinée aux 16-25 ans sortis du système scolaire, en quête d’un parcours les amenant à l’emploi : le nombre de jeunes à faible qualification (665 jeunes sans diplôme) est « inquiétant ». « Il faut réfléchir à une offre qualifiante sur le territoire car notre public connaît de gros problèmes de mobilité...., Je demande instamment, à tous les élus, de prendre à bras-le-corps ce problème qui ne doit pas être une fatalité. Je propose des assistes spécifiques, avec la présence de tous les acteurs concernés et bien entendu la Mission locale du Lunévillois qui connaît parfaitement ce territoire et ses faiblesses », a lâché le président, avant d’ajouter, « à situation exceptionnelle qui dure depuis longtemps, il faut des mesures exceptionnelles ».

L’augmentation des jeunes suivis touche l’ensemble des communautés de communes. Sylviane Stengel, la directrice de la Mission locale, y voit la résultante du « bon taux de couverture » de la Mission locale, laquelle assure des permanences dans toutes les structures communautaires. L’effort de communication (nouveau logo, affiches distribuées sur tout le territoire, page Facebook…) a sans doute contribué à cette hausse globale.

Garde temporaire d’enfant à solutionner

Le Lunévillois est le territoire « le plus faiblement qualifié de Lorraine ». Les statistiques livrant la répartition des jeunes sans diplôme par niveau et par communautés de communes le montrent, avec la plus forte proportion observée sur la communauté de communes des Vallées du Cristal. Concernant les mesures utilisées par les jeunes, « le recours à l’alternance s’est maintenu, le nombre de CDD (contrat à durée déterminée) et le nombre de jeunes accédant à l’intérim a augmenté ».

Des missions temporaires qui ne sont pas sans poser de soucis parallèles, comme la garde ponctuelle et rapide d’un enfant (plus de 200 jeunes suivis sont parents). Un axe de travail sur lequel va plancher l’équipe de la Mission locale du Lunévillois, comme elle a pu s’atteler au problème d’image de soi du public touché. « L’optimiste est notre credo, notre jeunesse le mérite et nous lui devons une image positive si nous ne voulons pas les décourager », a conclu avec fougue Jean-Luc Demange.

2.042 : C’EST LE NOMBRE exact de jeunes qui ont été suivis par la Mission locale en 2014. Soit une hausse de 7,65 % par rapport à 2013, ce qui fait que « la barre des 2.000 jeunes a été franchie pour la première fois, depuis la création de la Mission locale »

Pascale BRACONNOT - article à retrouver dans l'Est Républicain de ce 19 juin

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