Il n'y a pas que les notes qui comptent "Quelle note as-tu eue aujourd'hui ?". Cette petite phrase rituelle parasite souvent le dialogue des avec leurs enfants et avec les enseignants «Chaque soir, dès que mon père rentre du travail, il nous pose toujours les mêmes questions : "Vous avez révisé pour demain ? Vous avez eu des notes ?'' Et chaque soir, c'est la même chose ! Jamais on ne parle d'infos, des copains», déplore Amélie, 15 ans. Quant à Benoit, 12 ans, il s'inquiète : «Je suis en quatrième, j'ai eu toujours des bonnes notes mais depuis le début de l'année, elles baissent. Je fais de mon mieux, mais j'ai au maximum 12 sur 20. Qu'est-ce que je dois faire pour faire comprendre à mes que je fais ce que je peux et qu'ils arrêtent de me gronder ?»..., Dans ces courriers qu'ils adressent à leur journal Okapi (Bayard Jeunesse), les enfants confient leur désarroi, parfois leur détresse face à l'importance souvent trop grande que revêtent les notes aux yeux de leurs (lire pages suivantes). Même s'ils les utilisent, eux aussi, comme mode de communication avec leurs . «À travers cette question des notes, explique Odile Amblard, rédactrice en chef adjointe d'Okapi, ce qu'ils nous disent - et qu'ils n'arrivent pas à dire à leurs -, c'est leur crainte de ne pas être à la hauteur. Ce qu'on ressent très fort surtout, c'est qu'en dehors des notes, les ne s'intéressent pas à leur scolarité.» Et qu'ils ne s'intéressent pas assez à eux, à ce qu'ils vivent, à ce qu'ils ressentent. Le jugement de la note est trop dur à porter, surtout à l'adolescence quand on doit assumer en même temps les changements de son corps, et un certain mal-être. «Quand les notes tombent, poursuit-elle, c'est comme si leur personne se rétrécissait et n'était plus vue qu'à travers ces chiffres rouges ou noirs écrits sur une copie. Et qui prennent souvent des proportions dramatiques.» L'article Sur La Croix    

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