Imaginez un enfant de dix ans, soutien de famille, responsable d'un petit frère âgé de quatre ans, prenant la place d'une jeune mère célibataire, immature. Il ne s'agit pas d'un genre de Gavroche, tout droit sorti de l'esprit foisonnant de Victor Hugo. Jack, petit héros du grand écran, vit à Berlin, aujourd'hui.

P
our son premier film, Edward Berger, cinéaste allemand, fuit cependant tout misérabilisme. Il aborde frontalement la défaillance parentale au coeur d'une société occidentale dite moderne, proche de la nôtre : la jeune femme et ses deux garçons habitent dans un quartier central de la ville et font partie de la classe moyenne, même si la précarité économique rôde..., Tout en évitant forme illustrative et discours démonstratif, le récit accompagne, dans sa sécheresse et son dépouillement, le parcours semé d'épreuves, d'un jeune enfant de notre temps, adulte malgré lui. Le charme immédiat de « Jack », son courage et sa lucidité, jettent une lumière crue sur l'irresponsabilité des adultes dans un monde à la fois aveugle à la détresse de ses enfants et fanatique de l'éternelle jeunesse.
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