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"Voilà, par petites touches, nous découvrons les contours de la politique familiale du gouvernement  emportée par la Ministre des Solidarités et de la Santé.

Une politique familiale. Les mots ont un sens. A aucun moment, il n’est question d’une politique pour la petite enfance. Les orientations sont claires : alors que son prédécesseur Laurence Rossignol avait choisi de mettre l’enfant au centre de sa politique (la commande du rapport Giampino en étant le plus bel exemple), Agnès Buzyn, elle, place  au cœur de sa politique les familles. Et plus précisément le service rendu aux familles.
Les familles dans toute leur diversité. Des familles qui ont des attentes et besoins différents par rapport aux modes d’accueil notamment. Pour les unes il s’agira de concilier vie professionnelle et vie familiale uniquement, pour les autres de bénéficier non seulement d’un mode de garde mais aussi d’un accompagnement plus spécifique. D’où 
l’attention particulière que la Ministre souhaite porter aux plus fragiles et aux plus pauvres (le soutien aux familles monoparentales étant la priorité des priorités) arguant à juste titre qu’aider les parents c’est donner des chances aux enfants.
Mettre en place des modes accueil qui correspondent aux besoins des familles est à l’évidence une nécessité. Mais cela n’est pas suffisant. C’est pourquoi la Ministre évoque aussi la qualité des modes d’accueil. Une qualité qui doit favoriser « le développement harmonieux des enfants dans une logique d’investissement social ».

La phrase est assez sibylline pour ne pas faire de mécontents. Il faudra attendre que la Ministre précise sa pensée. Et qu’elle se positionne aussi vis-à-vis des professionnels de la petite enfance qui n’en démordent pas : pour accueillir dans de bonnes conditions toutes les familles (y compris celles qui ont besoin d’un soutien spécifique) il faut qu’on leur en donne les moyens. Des moyens qui ne sont pas forcément des espèces sonnantes et trébuchantes mais qui passent par des conditions de travail plus sereines  et donc certainement par un assouplissement (un abandon ?) de la Psu.

Convaincue que c’est aussi un levier pour une plus grande qualité d’accueil, La Ministre se montresensible à la question de la professionnalisation des métiers de la petite enfance. Et semble vouloir d’appuyer sur le rapport Giampino. Elle a promis des annonces « importantes » pour le mois d’octobre. Attendons".
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