Suivi des devoirs, contrôle actif du travail scolaire, participation au choix des options et orientations…, les parents s’investiraient moins dans la scolarité des filles que dans celle des garçons. Les mères passent plus de temps à suivre les devoirs de leurs fils : en moyenne 13,3 heures par mois pour 12 heures avec leurs filles. En outre, 76 % des mères qui suivent les devoirs de leurs enfants contrôleraient de près le travail scolaire de leurs fils alors qu’elles ne sont plus que 54 % pour les filles.
Cet écart se retrouve pour les pères. Au niveau de leur orientation, les filles effectueraient plus fréquemment des démarches de recherche seules que les garçons, plus souvent pris en charge par leurs parents. Les parents seraient-ils délibérément sexistes ? En fait, non ; ils aideraient plus les garçons car ils estimeraient que les filles sont plus autonomes. Ils feraient en outre des choix en fonction du temps dont ils disposent. Quand la mère de famille est inactive ou quand la famille n’est pas trop nombreuse, la maman consacre autant d’attention aux filles qu’aux garçons.
Cette moindre implication des parents dans la scolarité des filles pourrait expliquer leurs choix d’orientation. Laissées plus libres, les filles manqueraient d’information ou sous-évalueraient leurs capacités, faisant des choix d’éducation moins « rentables » (bac littéraire, études en fac). Les garçons bénéficieraient quant à eux davantage de l’expertise des parents sur le marché du travail. (source : Sciences Humaines / Auteur de l'article : Sabrina Ranvier).
  • Marie Gouyon et Sophie Guérin, « L’implication des parents dans la scolarité des filles et des garçons : des intentions à la pratique », Économie et Statistique, n° 398-399, mars 2007.

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