L’Association française des acteurs de l’Education, l’Afae, forte d’un millier d’adhérents, compte dans le paysage éducatif. Elle se veut « un lieu de parole et de réflexion libres, hors de toute obédience politique ou syndicale, en dehors de toute hiérarchie, où se retrouvent chercheurs et praticiens », résume sa présidente, Catherine Moisan. Elle-même ancienne directrice de la Depp (Direction de l’évaluation, de la performance et de la prospective) au ministère de l’Education nationale, elle veille justement à aborder des thèmes qui bousculent : ce sera le cas lors du colloque national annuel qui se tient cette année les 10,11 et 12 mars à Nancy. Près de 250 congressistes sont attendus (inscriptions jusqu’au 10 février sur www.afae.fr) pour débattre sur le thème « Ne laisser aucun élève au bord du chemin : utopie ou feuille de route ? »....,

« Si l’Education nationale a montré en 50 ans sa capacité à qualifier de plus en plus de jeunes, il lui reste à régler, après la réussite de tous, la question de la réussite de chacun, à savoir traiter de la singularité », estime Catherine Moisan. Cette dernière a composé le plateau du colloque avec des conférenciers de référence, Patrice Caro, spécialiste des inégalités territoriales, Michel Fayol, une référence sur les apprentissages (lecture, nombre), Claude Pair, ancien directeur des lycées et recteur, Gabriel Bran Lopez, chercheur québécois qui fait autorité sur la « persévérance scolaire », et le recteur de Nantes, William Marois (qui a débuté à Nancy voici 25 ans), qui interviendra au terme d’échanges que Catherine Moisan promet nourris et constructifs.

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