Donné par quatre acteurs, instrumentistes et « sonographes », un récit se déploie dans un cercle sonore. Au centre, couché dans la pénombre, vous le percevrez principalement… avec les oreilles. À peine plus hautes que le chuchotement, à peine plus réelles que des chimères, les circonvolutions de voix, de sons, de petites musiques de rien fabriquent ensemble une plongée sensorielle onirique vers cette somnolence, si propice à l'état de rêverie...,

Pour cette création, la compagnie a passé commande auprès de l'auteure Isabelle Wery qui propose ici un texte sur le corps humain, mettant en scène un défilé d'organes où les mots, leurs sonorités, leurs couleurs, dansent aux oreilles des auditeurs/spectateurs. L'écriture s'approche ici du registre du conte, laissant libre cours à la fantaisie. En scène, texte, voix, sons et musique se mêlent ou se distinguent sans heurts, dans un principe de tuilage. Sons, bruitages, nappes, ambiances et musique prennent le relais sensoriel du texte, grâce à un dispositif de spatialisation du son.