A Saint Clément, même sans le spectacle "Télé en panne- Papa est connecté", les enseignantes se sont inscrites dans la démarche préventive"Grandir en santé avec les écrans" avec les parents de petite section. Les 29 et 30 avril 2019 à 14:30 et 18:00, le lendemain, les parents étaient invités à s'informer et surtout à échanger sur la place des écrans dans la vie de la famille. Pour animer ces temps d'échanges, les partenires du Réseau CLEF étaient présents avec Céline Del Sordo, Nadia Denisard (éducatrices jeunes enfants) et Anne Houot (coordinatrice de la CLEF).

 Une vingtaine de parents ont accepté de participer à ces moments. Après diffusion d'un montage vidéo avec les interventions de Linda Pagani, Serge Tisseron et Anne Lise Ducanda, tous 3 spécialistes de cette question des dangers d'une surexposition des écrans chez les plus jeunes enfants, les questions et constats des parents ont été d'une grande richesse. 

Après un premier tour de paroles, il apparait que certains parents se trouvent trop sévères ou bien trop cools,  d'autres estiment être à bonne distance des écrans et enfin d'autres expriment être un peu sous le choc...,
Avec le reportage, le témoignage des enseignantes sur les nouvelles difficultés que pourraient présenter certains enfants et les réflexions apportées par les uns et les autres, on se rend compte qu'il y a matière à s'interroger sur certaines habitudes prises en famille. Et c'est loin d'être simple à modifier, les habitudes. Il y a le petit déjeuner du matin devant la télévison, les repas du midi idem, la pause goûter après l'école et les soirées... Tous ces temps où les écrans sont venus s'installer dans le quotidien et y ont pris une place de plus en conséquente. Mais attention de ne pas diaboliser les écrans de loisirs. On peut partager un bon Disney avec son enfant et en échanger avec lui après. On peut aussi proposer des temps de dessins animés mais qu'on nommera à l'enfant aussi en termes de durée. "Tu peux regarder ce dessin animé qui va durer jusqu'à 17h00. A 17h00, on éteint". C'est ce que préconise Serge Tisseron. Toujours nommer le temps pour que les enfants intégrent que l'écran se contrôle de l'extérieur, qu'il a une durée limitée selon l'âge des enfants. Serge Tisseron évoque le saladier de crème au chocolat (dans le reportage) pour expliquer que le saladier n'est pas posé sur une table basse de salon pour que chacun, quand il le veut, puisse piocher dedans. Non, le saladier est posé sur la table de la cuisine au dessert et le parent donne une portion à chacun. Portion plus ou moins importante selon l'âge des membres de la famille. Voici un élèment qui parle à chacun tant il est juste. Argument qui peut être aussi être utilisé pour doser les écrans lorsque l'on a une fratrie. On adapte les portions ou les doses d'écrans selon les âges. Ca parait juste aussi !

Avec la découverte du carnet d'éveil "Grandir en santé avec les écrans" remis par les intervenants CLEF, les parents balayent toutes les activités qui peuvent être réalisées avec l'enfant. Activités à la maison, sur les trajets pour aller à l'école, en supermarché. Il est évoqué le jeu "la Fabrique à histoires", puis l'utilisation de DVD de contes et contines ou la radio, pour remplacer la Télé le matin ou le midi. Sont évoquées les activités proposées par le village de St Clément : le centre aéré, le judo, le foot, la danse. N'y a t-il pas non plus un centre équestre pas loin, demande une maman? Passer du temps avec les animaux pouvant être une vraie source de bonheur et d'occupation pour certains enfants.
Tous ont à l'issue de ces 2 cafés-parents adopté ce point commun : trouver un équilibre pour que chacun ait sa bonne "portion" d'écrans (selon les âges des enfants et dans la consommation faite aussi par les adultes). 


Selon le chronobiologiste Yvan Touitou
, paru dans Télérama du 5 mai 2019
Les actions de prévention et d’éducation sont difficiles à établir, c’est effectivement d’abord à la famille d’agir. Mais bien malin celui qui pourrait dire « faites ça et ça se passera bien ». Ce qui est certain, c’est qu’il faut dialoguer avec l’enfant et l’adolescent pour lui montrer qu’il y a des heures de coucher et des limites à ne pas dépasser dans l’utilisation des écrans. Il faudrait que les écrans – télévision, ordinateur, console – ne se trouvent pas dans la chambre de l’enfant. Et enfin, arrêter les écrans deux heures avant le coucher : face à une lumière on est en hyperactivité neuronale. La preuve, on éteint pour dormir.

Faites suivre !