La fiction : la salle de l’Hexagone avait été retenue comme point de rassemblement pour une réunion sur les addictions, basée sur le volontariat, à destination des jeunes vacanciers des centres de loisirs. Environ 70 ados des accueils de loisirs de la ville étaient motivés par le sujet.

À l’entrée, Gérald et Franck (portant un faux sabre japonais !), vêtus à la Men in black, brassards rouges barrés du mot « sécurité », laissent passer les visiteurs au compte-gouttes, à la manière de videurs de boîtes de nuit.

À l’intérieur, un bar avec soda, eau (sirop possible en sus), boissons chaudes. Cacahuètes et gâteaux apéritifs, puis plus tard, fraises Tagada attirent déjà les palais. Des jeunes filles jouent même le rôle des hôtesses, apportant leurs boissons aux invités du jour à leur table. Dans son local sono, le DJ fait danser les lumières sur les murs et le sol. À défaut de fièvre du samedi soir, Maître Gims et son « Sapé comme jamais » parvient à rallier quasiment tous les jeunes sur la piste, pour le début d’une party improvisée. Fin de la réunion dans la joie et la bonne humeur....,

La réalité : une mise en scène séduisante qui visait à encourager la jeunesse à devenir acteur d’une campagne de prévention qui leur est destinée. « On est parti de la fête, c’est un sujet qui leur parle, afin d’avoir leurs idées et savoir qu’est-ce qui est important pour eux dans ces moments-là. Bien souvent, la curiosité, la pression du groupe amène à la consommation d’alcool par exemple. À eux de trouver les arguments pour convaincre les autres qu’on peut dire non », explique Vanessa Bouleau, chargée de prévention à l’ANPAA (association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) de Lorraine, qui porte le projet, en lien avec le groupe Addictions du Lunévillois.

Des volontaires se sont inscrits dès ce mercredi à un atelier slam avec la Mission locale. Leurs textes seront lus le 15 décembre prochain. D’autres ont dit banco pour un atelier vidéo, en vue de réaliser un clip sur le sujet, avec le centre social les Épis. Des envies d’expression par le théâtre, la danse ou la musique se sont aussi exprimées.

Le but étant d’accompagner ces groupes de jeunes dans leur initiative jusqu’à une grande soirée, en mars, montrant toutes leurs productions. Celles-ci pourraient même servir à mener campagne dans les établissements scolaires.

Avec l'aimable autorisation de l'Est Républicain

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