En quoi le soutien à la parentalité consiste-t-il ?

 Les actions de soutien à la parentalité visent à accompagner les parents en difficulté durable ou passagère dans leur rôle éducatif quotidien auprès de leurs enfants. C’est le quatrième objectif des politiques familiales, à côté de l’encouragement à la natalité, la compensation des charges financières liées à la famille et la conciliation vie familiale/vie professionnelle.

Selon le rapport le plus récent de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) publié en 2013 sur l’évaluation de cette politique, le soutien à la parentalité a touché, en 2012, environ 1 million de personnes, 150 millions d’euros (M€) ont été dépensés principalement par la branche Famille de la sécurité sociale (74 M€), la Mutualité sociale agricole (1 M€), les collectivités locales (entre 40 et 50 M€) et l’État (18 M€).

La politique de soutien à la parentalité passe par six dispositifs...,

  • Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP), créés en 1998, ont pour objectif d’aider les pères et mères de famille avec une double préoccupation : favoriser les échanges entre eux et leur permettre de mutualiser leur expérience ; faciliter l’accès à l’information et favoriser le contact avec des professionnels de l’éducation. ( Exemples : CLEF-Associations ASAL, Les Epis, Familles Rurales à Fontenoy la Joûte, Mont Meurthe, Badonviller et Einville...)
  • Les lieux d’accueil enfants/parents sont des espaces conçus pour recevoir les jeunes enfants (jusqu’à 6 ans) accompagnés de leurs parents. Ils permettent aux adultes de se côtoyer, d’échanger, et aux enfants de se rencontrer pour jouer ensemble (Exemples : Associations Les Epis,  Familles Rurales à Fontenoy la Joûte, Mont Meurthe, Badonviller, Gerbéviller, Baccarat sous peu et Einville...)
  • Les Points info famille (PIF), créés en 2003, sont des structures labellisées par l’État. Ils ont vocation à favoriser l’accès de toutes les familles à l’information et à simplifier leurs démarches quotidiennes en les orientant rapidement et efficacement vers les structures adéquates, en fonction de leurs demandes. (Relais Familles dans les Associations Familles Rurales à Fontenoy la Joûte, Mont Meurthe et Einville)
  • Les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (CLAS) visent à soutenir des enfants et leurs parents pour favoriser la réussite scolaire et promouvoir l’égalité des chances (par exemple, par l’aide aux devoirs). Ils s’intègrent dans les projets éducatifs territoriaux et s’articulent avec d’autres dispositifs tels que le contrat éducatif local (CEL), le programme de réussite éducative (PRE), le REAAP et l’accompagnement éducatif initié par l’Éducation nationale. Les CLAS s’adressent aux élèves de l’enseignement des premiers et seconds degrés, sur l’ensemble d’un département. (Exemples : Associations ASAL, Les Epis, Familles Rurales à Fontenoy la Joûte, Mont Meurthe et Einville)
  • La médiation familiale vise à prévenir la rupture des liens familiaux et à favoriser la coparentalité, en aidant les personnes à trouver par elles-mêmes des solutions aux conflits qui les opposent. (En cours de développement sur notre territoire)
  • Les espaces de rencontres sont des lieux d’exercice du droit de visite pour maintenir ou rétablir les liens entre les parents et leurs enfants dans des situations particulièrement conflictuelles. L’objectif consiste à restaurer le(s) parent(s) dans son (leur) rôle et, à terme, faire en sorte que les rencontres puissent avoir lieu en dehors de ce type de structure. (Exemple : CIDFF)

Cette politique de soutien à la parentalité souffre de plusieurs handicaps :

  • la faiblesse des moyens consacrés rapportée à l’importance de ses missions. Ainsi, en 2013, le principal financeur qu’est la branche Famille y avait alloué 0,2 % du budget des prestations familiales légales ;
  • une méconnaissance des actions par le grand public du fait du grand nombre de structures qui lui est dédiée et de la difficile lisibilité de leur rôle ;
  • une gouvernance peu claire en raison des acteurs dispersés en structures peu coordonnées. Cependant, cette problématique s’améliore du fait d’une intervention plus forte et coordinatrice de la branche Famille.


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