J'ai fait ma rentrée de papa au collège. Rencontre avec les professeurs de mon fils. Fin de "trimestre". Ça se passe en fin d'après-midi. Et ça défile. Ils sont dans des salles, les professeurs. Ils attendent à l'entrée, les
parents. Puis ça consulte. Ça change "de stand". Ambiance studieuse, de part et d'autre. Toutes sortes de
parents. Toutes sortes de professeurs.
Impression quand même de consommer de la matière.
On se croise les uns, les autres. Les blasés, les qui cochent tout, les qui veulent tout voir, les qui causent avec les voisins. Les accompagnés de leur rejeton s'en tirent mieux dans le dédale, suivent le guide. Les non accompagnés se font plus hésitants, c'est où la 140, c'est où la 218 ?
Certains ne causent que d'
école. D'autres que de la vie qui va, les impôts, tout ça. D'autres que d'eux. On entend les mots du moment. Crise, augmentation de prix, grippe A, impôts, boulot. Manger, aussi, quand on se rapproche de 19 h.
Les professeurs sont à l'écoute, patients avec les bavards, précis dans leurs propos, notes à l'appui mais pas que. Je me retrouve plutôt bien dans ce qu'ils me disent de gars de onze ans. J'aime la manière dont ces choses-là se disent. On n'est pas que dans la note et le classement. Des humains parlent à d'autres êtres humains d'enfants.
Je les trouve plutôt bien, ces profs. Ils ont des bonnes bouilles et l'air d'aimer ce qu'ils font.
En partant, je ne peux m'empêcher de me demander s'ils méritent tout ce qu'ils se prennent dans la gueule.
Je n'en suis pas convaincu.
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