Source : La dépêche.fr
Le bus à l'oreille, est une unité mobile du planning familial du Tarn et Garonne.  Laurette Martineau parcourt les routes du département pour apporter à ceux qui en ont besoin une écoute bienveillante, un dialogue ouvert et l'opportunité d'aborder des sujets intimes, dénuée du moindre jugement.
Quel sont les sujets les plus fréquemment abordés?
Beaucoup d'aide à la parentalité, mais aussi de témoignages de victimes de violence. La violence dans les établissements scolaires est en constante augmentation. Les élèves entre eux résolvent de plus en plus les problèmes par la brutalité, soit physique, soit verbale, parfois même soutenus par les , et cela devient très problématique. Certains jeunes vont dans leurs établissements la peur au ventre, la cour de récréation est devenue le théâtre d'une violence incessante. L'adolescent subit un mal-être où l'émotionnel prend le dessus, comme l'a si bien décrit Françoise Dolto dans «Le complexe du homard» : elle y compare l'adulte en devenir à ce crustacé qui, durant sa mue, est très fragile et vulnérable. Parler permet de vivre les choses différemment, de se sentir moins solitaire, de trouver les moyens de désamorcer cette violence.,

Quel sont les lieux où vous œuvrez en Tarn & Garonne?

Nous passons tous les mois dans des collèges ou des lieux du département : Montauban, Grisolles, Nègrepelisse, Saint-Antonin-Noble-Val, Lauzerte, Valence d'Agen, Caussade… Mais plus Beaumont-de-Lomagne, car nous abordons la sexualité des mineurs telle que la loi et le code de la santé publique la stipulent clairement, et non telle que certains voudraient l'interpréter. Nous œuvrons pour la prévention sans être favorable à ce retour de «l'ordre moral», en particulier chez les filles. Nous travaillons sur la notion de contrainte, qu'elle soit physique ou psychologique.

L'information passe-t-elle bien sur la sexualité?

Une étude récente montre que l'information et l'éducation à la sexualité à l' ne sont pas perçues, ni appliquées, comme une obligation légale. Les trois cours annuels d'éducation sexuelle prévus de la maternelle à la terminale dans tous les établissements scolaires ne sont pas toujours tenus. Il y a encore trop d'idées reçues chez les jeunes, comme le fait de ne pouvoir tomber enceinte que le 14e jour du cycle menstruel, ou que cela ne peut pas arriver lors du premier rapport sexuel, ce qui est faux bien sûr.

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