Jeudi 11 Mars 2010, © L'Est Républicain / LUNEVILLE
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Échanges enrichissants, hier matin aux Épis, autour d'un café, sur le thème de la première rentrée scolaire.
Point de papas au rendez-vous mais une bonne vingtaine de mamans, réunies hier matin autour d'une table, au centre social les Épis. À l'initiative du collectif enfance famille, l'instant est venu de dédramatiser la première rentrée scolaire. D'ailleurs le thème du jour retenu est double : « Comment accompagner son enfant pendant sa première année de maternelle ou comment se préparer à participer à sa première rentrée ». Le moment est réputé difficile pour l'enfant. Sans doute plus rude encore pour les . Les mamans l'ont confirmé d'une voix quasiment unanime, à l'image de l'intervention de cette jeune maman, consciente de ses petites faiblesses : « À chaque fois que je dois laisser ma fille, je ne peux pas, je n'ai pas envie..., Et si jamais elle se met à pleurer alors c'est foutu... » Évidemment l'idée de confier son enfant s'inscrit dans une relation de confiance comme l'a confirmé Évelyne Muller, psychologue, très à l'écoute : « Que ce soit à la crèche auparavant ou lorsque vous arrivez à l', la démarche est difficile de pouvoir accepter de confier son enfant à quelqu'un... » D'ailleurs ces dames étaient rassurées à l'écoute d'une maman de deux enfants, enseignante en classe de maternelle, pour qui la séparation s'est également faite de manière douloureuse, au moment de les déposer à la crèche : « On me disait que mes enfants ne pleuraient plus quand je n'étais plus là... Ce que je réponds aussi maintenant, à l', même si ça n'est pas tout à fait vrai... »
Face à l'angoisse des , l'animatrice psychologue a tenu à le souligner : l'outil essentiel demeure la parole. Rien d'une arme absolue mais un excellent levier destiné à rendre la pente beaucoup moins abrupte dans de nombreuses situations (pas uniquement le jour de la rentrée) : « Il faut savoir accepter que l'on ne soit pas tout pour son enfant et que son enfant n'est pas tout pour nous. Comprendre cela demande du temps et des paroles, beaucoup de paroles. »
Parler, écouter, être attentif (sans être à l'affût) Autant de petites clés suggérées au fil du débat. Sans oublier que, comme l'a encore rappelé Évelyne Muller « Le monde sans violence dans lequel tout le monde est d'accord sans le moindre conflit n'existe pas... Il faut garder à l'esprit que les enfants ont des étapes à franchir et que cela demande aussi de faire un travail sur soi. » Les mamans l'on confirmé. Un sourire. Des regards entendus. Pas besoin de parole cette fois. Tout le monde s'est compris.

Jean-Christophe PIGNON

 

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