238 familles du territoire de la Vezouze ont pris le temps de répondre et de renvoyer le questionnaire sur leurs attentes.

Diffusée à 600 exemplaires, cette enquête du comité d’animation local de soutien à la fonction parentale chapeauté par la CCV a livré ses enseignements.
Dépouillé par Rémi Bourgeois en charge du dossier, le questionnaire se révèle être un diagnostic très contrasté voire même contradictoire au point qu’il laisse perplexe les élus et responsables associatifs locaux.

Le but de ce questionnaire était d’ajuster et de compléter le constat fait au préalable sur la fonction parentale. Ainsi 47 % des familles interrogées avouent des difficultés à vivre en milieu rural et 85 % se disent néanmoins satisfaites d’y vivre. L’éloignement et le peu de moyens de communication (en matière de transports publics) ne sont pas considérés comme des difficultés même si on en réclame d’avantage. Les attentes des familles restent nombreuses ; on demande plus d’activités culturelles (concerts, cinéma, exposition, spectacles), plus de choix, avec des tarifs moins élevés. Pourtant, une offre pléthorique existe déjà bel et bien. L’information circule mal. Si les MJC, la médiathèque, les clubs sportifs, le centre équestre de la Manade, l’école de musique et les foyers ruraux sont connus, les familles y viennent surtout pour y consommer des activités et en réclamer encore d’autres !

Un constat qui finalement reflète bien l’évolution de la société que l’on soit en milieu rural ou pas. Les familles affinent leurs demandes en souhaitant plus d’activités pour les enfants de moins de 6 ans et les jeunes de plus de14 ans. Des ‘’ créneaux’’ où les associations connaissent aussi des difficultés à rejoindre les gens : pour exemple, un projet café-parents initié par la crèche a été annulé… faute de participants suffisants.

Un peu dépités par ces demandes, les membres du comité n’ont pas ressenti de demande d’aide à la parentalité mais plutôt un effet "consommateurs" bien décevant. « Occupez nos enfants avec de nouvelles activités » semble être le message principal envoyé et compris par les membres du comité qui restent pourtant résolus malgré les difficultés ajoutées à « ne pas s’arrêter à la quantité ».
« Notre devoir est de faire des propositions, de risquer des choses même si on se trompe », a-t-on dit. Dotés de la volonté de se remettre en cause, sans stigmatiser personne, ni être intrusif envers les familles, les membres du collectif vont s’appuyer sur les expériences positives qui fonctionnent déjà en termes d’animations et d’offres de service. Au final, le questionnaire aura au moins permis de valoriser l’existant. Reste à mieux le faire connaître avec des moyens supplémentaires financiers et humains. Cela est une autre question

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