Luc Chatel installe le conseil scientifique des Etats généraux de la sécurité à l'école
Les Etats généraux de la sécurité à l'école se tiendront les 7 et 8 avril à la Sorbonne à Paris, a annoncé le 11 mars le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, en installant le conseil scientifique chargé de la préparation de ces journées et du suivi des décisions prises. Ce conseil, dont la présidence a été confiée à Eric Debarbieux, professeur en sciences de l'éducation à Bordeaux-II et président de l'Observatoire international de la violence à l'école, est composé de quinze spécialistes de l'éducation et de la jeunesse, venant de sept pays (Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Israël, Luxembourg et Royaume-Uni)...,

Luc Chatel a précisé qu'il s'agit d'un "travail interministériel", citant notamment les noms de Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, et Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse. Il a affirmé avoir " tenu à [s]'entourer des plus grands spécialistes en matière de violence scolaire, issus de disciplines extrêmement variées (sociologie, pédopsychiatrie, criminologie) et de sept nationalités différentes". Ces chercheurs devront "nous éclairer sur les causes de la violence scolaire" et faire des recommandations en termes de "sécurité", de "prévention", "mais aussi concernant le rôle de l'école elle-même face à ces problèmes", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Eric Debarbieux, à l'issue de la première réunion de travail du conseil, a assuré : "Il y aura des discussions sur tout, y compris sur ce qui fâche, sans tabou." Le travail du comité scientifique doit "s'inscrire dans la durée", poursuit-il : "L'idée n'est pas de faire un 'one shot'. Au-delà du sujet, il s'agit d'observer sur plusieurs années l'évolution de la violence à l'école et des dispositifs de prévention." D'ici au 7 avril, le cabinet du ministre va travailler avec le conseil scientifique pour dresser un état des lieux de la violence à l'école en France et à l'étranger et dégager de premières pistes, tout en demandant aux représentants de la communauté éducative (enseignants, parents, élèves, collectivités locales…) de faire remonter des contributions. Puis tous se réuniront en états généraux durant deux jours en Sorbonne pour élaborer des mesures applicables dès la rentrée prochaine. La décision d'organiser ces états généraux est intervenue le 16 février au lendemain de l'agression d'un élève dans le Val-de-Marne.
Par Catherine Ficat

 

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