L'attente de l'école a évolué : désormais la participation des parents est incluse dans ce que l'on peut  considérer comme une division du travail entre l'éducatif et le scolaire. Pourtant cette volonté ne permet toujours pas d'intégrer toutes les familles dans ce qui est attendu : le rôle des parents que l’institution a défini, où ils sont des alliés dont on attend complémentarité et recours. Et cela n'est pas sans poser problème...,

Une fausse évidence : suivre la scolarité

En effet, on est ici dans le domaine de l'implicite, ce que P. Périer appelle la « boîte noire du partenariat » . il faudrait expliciter ce qui est attendu et possible de part et d'autre afin de lever deux types d'obstacles : pratiques (des horaires des réunions, qui pourraient convenir à tous) mais aussi symboliques (le rapport au temps, le mode de communication). Faute d'y avoir accès, des familles restent exclues et sont privées de ce droit d'information minimal. Les aider à négocier la bonne distance dans cette relation implique qu'ils aient conscience de l'enjeu et des règles du jeu, mais aussi qu'ils aient les ressources pour jouer le jeu ; c'est également la nécessité de reconnaître l'interférence entre l'espace privé  (la maison, la famille) et public (l'école comme espace politique). Il n'y a pas forcément continuité entre les deux et cela est créateur de tensions. La salle réagit d'ailleurs lorsque Pierre Périer évoque l'isolement social, le repli défensif dans lesquels « se réfugient » les familles, allant jusqu'au décrochage parental. Ce constat résulte par exemple de situations où les parents sont impuissants à aider leurs enfants : la sanction alors est double, venant de l'école et de l'élève, et se soldant par la disqualification des parents !

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