Le langage des enfants réunit en Lunévillois

Alors que le monde éducatif tente de se rassembler autour de la question des rythmes de l'enfant, les associations sur le territoire du Lunévillois concrétisent les liens qui les unissent depuis plusieurs années déjà aux écoles et aux familles. En prenant en compte les réalités bien différentes entre les parents, les professionnels et bien entendu les enfants.
En cette rentrée 2013/2014, les associations souscrivant au dispositif REAAP sont ainsi engagées dans plusieurs actions originales.
La première est non pas la moindre est l'élan territorial partagé sur les questions du langage des enfants et lien avec les familles...,
Les associations Familles Rurales de M/Meurthe, Einville et Fontenoy en lien avec des écoles maternelles et classes de C.P poursuivent non seulement le travail avec les artistes Serge Laly et Aissate et la diffusion du spectacle "Des mots pour grandir" mais s'engagent aux côtés des enseignants dans des ateliers parents et enfants autour du jeu, de la comptine et du livre.

Cette équipe associative est rejointe dans cette action "langage" par la médiathèque de Gerbéviller en lien avec une équipe de bénévole, l'école et la PMI. Ainsi se tissent ici et là de nouveaux liens, de nouveaux projets qui ont à coeur le travail en réseau et l'articulation du plaisir de jouer et/ou de lire des histoires et d'apprentissages du langage et de la relation langagière parents/enfants.
Ensuite l'association ASAL en lien avec les bénévoles d'une nouvelle équipe "Plaisir de lire" et 2 écoles de Lunéville développeront à partir de janvier 2014, 2 ateliers parents enfants autour du livre. Et enfin le centre social les Epis et une conseillère CAF, se sont engagés plus spécifiquement sur des notions plus larges autour de la santé de l'enfant avec une école maternelle.

Un beau travail de réseau qui continue de se développer mais qui offre beaucoup de résistances : comme en témoignent les équipes avec lesquels nous travaillons, c’est construire une stratégie qui transforme la relation aux familles et en particulier à celles qui y viennent le moins facilement. C’est une démarche qui est souvent difficile car il est plus aisé d’établir des relations stables avec les parents qui ont le plus de connivence socio-culturelle avec les enseignants. Une autre difficulté est que lorsque les dispositifs de coopération au travers d'une action, rencontrent effectivement une participation large des parents, ceux-ci deviennent plus critiques et plus exigeants à mesure qu’ils comprennent mieux ce qui se joue à l’école. Cet effet, qui peut être jugé positif, n’est pas nécessairement facile à assumer par les enseignants notamment, qui pourraient s’attendre à des retours plus gratifiants et à une facilitation de leur relation aux parents.